lundi 23 février 2009

"Dear Elena"

Il y a trois ans, une petite fille, que ni vous ni moi ne connaissions, mourrait subitement.
Elena avait six ans. Une petite soeur et deux parents.

Le père, qui travaille dans les internets et raconte, d'habitude, de la technologie, s'est mis, chose étonnante, et un peu dérangeante de prime abord, à tenir un journal, le jour d'après cette mort d'enfant.
Une sorte de blogue, oui, sous-titré "Hope & Sadness", "Espoir et tristesse"...

On aurait pu craindre l'exhibitionnisme, le voyeurisme, ou les larmes faciles démultipliées par les interouebes.
Ou encore les questions vaines, le désespoir, ou le "religieusisme" à l'amérlicaine.

Mais ce grand Monsieur, qui sait tenir une plume, a su naviguer, éviter ces écueils, et expliquer cette courte vie d'enfant, ces petits bonheurs, et, finalement, en faire un hommage à une enfant, étonnamment présente et vivante.
On comprend qu'il est extraordinairement heureux de l'avoir eue, cette petite fille, même si profondément marqué de l'avoir perdue si vite.

Si vous lisez l'anglois, ce sont les mots les plus lumineux, les plus touchants, les plus emprunts d'amour paternel, de tendresse et, paradoxalement, de véritable joie, que j'ai eu le bonheur de lire depuis longtemps.

Elena est morte il y a trois ans. Hier.
Et de lire ces lignes, ma gorge se serre, mais, en même temps, un sourire léger flotte sur mes lèvres. Cette enfant rend heureux par les mots de son père.

Je suis un grand sentimental, je sais.
Devenez le, vous verrez, c'est une forme de joie:
Dear Elena >

Je poste ici ceci, parce que l'Espérance se lit entre les lignes de Daniel Steinberg. Et que, d'Espérance, on n'en a jamais assez en ce monde.

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Repos, vous pouvez fumer.