mercredi 21 janvier 2009

Bail à céder Ouverture lointaine

"Garde en moi l'espérance de la perfection, sans quoi je perdrais coeur.
Garde-moi dans l'impuissance de la perfection, sans quoi je me perdrais d'orgueil".

(prière de l'artisan)

La porte n'est pas vraiment fermée, mais un petit écriteau vous signale que le nouveau patron du rade est trop occupé par ailleurs pour arriver à finir les travaux et ouvrir déjà.
C'est vexant.
Et pas très sympathique de sa part, pour ceusses qui passaient voir comment ça avançait.
On risquerait de lasser.

Donc, il faut juste mettre mis un petit mot, pour expliquer que, d'une part, le temps et le talent vous manquent, de rédiger comme d'autres, lesquels savent vraiment envoyer du bois, comme on dit (et, oui, cette semaine fut dense, merci Monsieur de Plusse d'en faire cette synthèse enlevée et piquante, c'est jubilatoire. Allez, allez lire, vous dis-je, vous reviendrez après et vous n'aurez pas perdu votre temps en venant ici); et, d'autre part, qu'il vous faut reconnaître que ces jours sont trop courts, que le temps est compté, que la vie va trop vite, etc.
Toutes sortes d'excuses pour prétendre qu'il manque les loisirs pour vous étaler sur la toile, autrement qu'en lecteur pressé et avide (mais rassasié, les billets sont variés, nombreux et très inspirés, ces temps ci).
En somme, la qualité de l'offre force à l'humilité, et à inviter les rares passants à aller se secouer les neurones au moyen des saines lectures sus-cités.

Aussi, avec la famille, qui sollicite vos attentions (des histoires à raconter à des têtes blondes, et nous ne parlons pas là des lecteurs abandonnés sur ces pages); votre vaste maison bourgeoise, laquelle attend toujours d'autres aménagements; un travail prenant, pas complètement inintéressant, qui se permet, insolent, de requérir un peu de votre assiduité; et, last but not least, votre maîtresse (qui poussera le vice à être aussi la mère de vos treize enfants), laquelle demande juste un peu d'amour doux; il est quelque peu ambitieux d'avoir songé ouvrir boutique, et d'avoir osé penser qu'on parviendrait à y aligner des billets d'humeurs et de résistance, celà avec une certaine régularité et un peu d'originalité (et des phrases plus courtes, par pitié, des phrases plus courtes, et moins de didascalies, diable !).

N'est pas émule méritoire du Grand d'Espagne qui veut. Surtout pas l'auteur.
On se consolera en se disant qu'on est là, déjà, et que la vie est longue, et qu'il n'y a pas de presse.

Allons ! On se retrouvera au grand air ce ouiquende, ça vous fera sortir, et ça énervera BooyguesTivi et les Bureaux du Veau d'Or.

Ici, sinon, tout va bien, merci, la poste a apporté un n-ième exemplaire du Hussard Bleu (celui que l'on perd régulièrement aux cours de ses pérégrinations, ou encore que l'on prête et ne revoit plus), une édition de poche de 1959, cette fois-ci, avec la jolie couverture, celle du jeune Saint-Anne en dolman (comme l'auteur lui-même, lors de soirées mémorables au Régiment de Ch*** au siècle dernier).

Et l'on aura pu quand même se recueillir (en latin, on cherche l'ardu et l'exigeant, ces temps-ci*) pour le salut du trente-et-unième, fort belle messe de Requiem. Et, c'est mon petit plaisir tordu, j'aime bien ce petit portrait en creux, brossé avec virulence de ce genre de cérémonie, surtout par sa conclusion.

Quant à la picole, je dois avoir un petit Sancerre, ça vous va ?


* je le répète, j'ai fait grec.

1 commentaire:

  1. Joli layout graphique. Je dis pas que les réacs ont des goûts de chiottes, mais fallait quand même le signaler ;-)

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Bienvenue dans ma taule. Ici on parle parfois fort, mais toujours bien, et la courtoisie comme l'amitié sont bien perçues. On essaie aussi de ne pas tomber sous le coup de la loi même si c'est tentant.
Repos, vous pouvez fumer.