mercredi 4 mars 2009

Y a t-il provocation si l'on s'en fout complètement ?

Voir "La Villa Medicis provoque le Vatican" chez "L'Express", le pseudo nouvel-obs pour libéraux modernes.
Alors, le point d'information, c'est que, comme chaque année, la Villa Medicis organise sa fête ("à l'occasion de la traditionnelle fête des pensionnaires organisée par l'Académie de France chaque année").
Mais avec un twist. Et oui, c'est fois-ci, on en fait un "temple de la contre-culture française: Moulin Rouge, c'était le thème."
Or, çà, quelle intrépidité dans l'audace. J'en reste ébahi.
Mais la provocation is in the eye of the beholder, je pense... Donc dans la plume fatiguée (après un tel week-end de fête) de Mahaut Chantrel, qui cherche à faire de l'info sans info (le vatican, ça vend, coco, va-z-y, tape-z-y dessus, on aura l'air libéré) et à défrayer son billet aller-retour pour la ville éternelle.
Ainsi, la Villa se transforme en "le lieu-saint de Pigalle au coeur de Rome". Admirez le choix précis du vocabulaire. (moi-même j'habite près de Pigalle, et n'arrive toujours pas à en voir le lieu mythique qui justifierait les marronniers qu'en fait la presse)

Sinon, cherchez bien, mais de provocation réelle, il n'y en a pas.
Il faudra lui dire, à Mahaut, que les fêtes romaines sont souvent de grande ampleur, avec mise en scène et personnages hauts en couleur. Et que cette fête là, à part flatter notre chauvinisme (voire notre gallicanisme ?) en montrant que les zartistes frônçais savent en mettre plein la vue aux romaines et aux romains, et qu'ils n'ont pas peur de danser le French Can Can Can sous les balcons du Pape (nah, ça lui apprendra à desexcommunicationnater des fachissses).

Heureusement, on arrive à sourire, grace à la conclusion:
"Au loin, derrière la Piazza del Popolo, le Vatican, masse de marbre blanc et son imposante coupole, semble scruter la galerie qui l'ignore... Superbement."
Oublions le zeugma, et notons simplement la typo: il fallait lire:
"semble scruter la galerie... qu'il ignore superbement."